Au niveau wallon ça bouge au niveau de la mobilité, sous l’impulsion de Philippe Henry de nombreux projets se développent au niveau d’une mobilité alternative pour progressivement proposer à chacun de sortir du schéma « voiture individuelle ». Tram à Liège, Plan Wallonie Cyclable, Soutien actif au développement du co voiturage, pression sur le fédéral pour faire valoir les droits wallons sur le rail…
Avec des moyens pourtant maigres en période de crise, ces dossiers témoignent d’un réel plus pour une Wallonie qui se doit d offrir des solutions à chacun pour se dégager de l’étranglement budgétaire que représente désormais le budget seul en bagnole.
Et à Liège? Liège a rentré une bonne candidature pour Wallonie cyclable et Liège assiste avec satisfaction au déploiement d’énergie du ministre de la mobilité pour le tram. Oui mais… c est un peu insuffisant.
Des commerces qui vivent dans un quartier, c’est un quartier en forme. Or à Liège l’énergie s’est focalisée essentiellement sur l’hypercentre au détriment des quartiers souvent délaissés.
Pour que Liège soit attractif pour les ménages et dynamique pour son commerce, une réelle stratégie est nécessaire pour les commerces de proximité et pour les quartiers.
Le développement du commerce de proximité est lié à un développement économique prospère pour Liège. La vitalité d’artères commerciales a un impact direct sur la qualité de vie de nos milieux, de nos quartiers et des liégeois.
Parce que le commerce de proximité est un facteur de durabilité pour Liège :
- La mondialisation fait ses ravages, le commerce de proximité est un des seuls éléments à ne pas subir de délocalisation ;
- Le commerce de proximité génère des emplois et constitue un espace unique d’intégration et de développement culturel et social
- Un commerce de proximité favorise la revitalisation de quartiers oubliés
- Les commerces de proximité, contrairement aux grandes chaînes, ont la capacité de révéler l’authenticité de ce qui caractérise Liège
Parce que le commerce de proximité permet aux quartiers de Liège d’offrir une meilleure qualité de vi(ll)e
- Le commerce de proximité donne le ton à un quartier ;
- Étant localisés à proximité des milieux de vie, les commerce de proximité participent directement à l’effort collectif de développement durable ; en plus de favoriser une utilisation plus durable des ressources tel que le territoire, ils impliquent moins de déplacements en véhicule motorisé et tous les inconvénients qui leurs sont liés. Une plus value accompagnée des avantages suivants : meilleure santé, quiétude et sécurité dans les milieux de vie, etc.
- Un commerce de proximité de qualité attire de nouveaux habitants dans l’ère de proximité des artères commerciales : en répondant notamment à leurs besoins en matière de biens et services, d’animation, de lieux d’échanges, etc.
Pour soutenir le commerce dans nos quartiers et redynamiser ceux-ci des pistes concrètes existent :
- identifier par quartier les commerces présents et souhaités. Ce cadastre permettra non seulement d’optimiser ce qui existe mais aussi d’encourager la venue des commerces actuellement absents
- identifier les zones à haut potentiel commercial
- Mettre en place une cellule de soutien aux petits commerces
- Liège doit mettre en place un comité stratégique de développement commercial afin d’inclure la mise en valeur du commerce de proximité dans son projet de ville
- Simultanément, la ville doit initier une réflexion sur la revalorisation urbaine en milieu commercial en y incluant les questions de design et d’aménagement des domaines à la fois public et privé
Il est nécessaire pour les grandes zones urbaines de mettre en place un échelon intermédiaire entre la région et la commune, la réponse existe une Communauté Urbaine. En France ce type de structure a facilité le redéploiement de villes comme Lille, Nantes ou Lyon avec une certaine efficacité.
Ici, l’art du compromis ou plutôt la non décision sévit encore. Autrement dit, on a fait en sorte de conserver une logique de barons sans trop s’encombrer d’une réelle dynamique supra communale qui viendrait interférer dans les affaires du bourgmestre. Ainsi a émergé la « conférence des bourgmestres » un substitut de communauté urbaine qui en a les allures mais pas les atouts. Une composition qui si elle rassemble les 24 communes de l’agglomération liégeoise ne fait rien d’autre de d’immobiliser l’agglomération empêtrée dans le maintien des jalousies de chacun.
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