Vous avez dit formidable ?
0L’heure est à la belgitude, tout va bien semble-t-il. Le prix Nobel de physique a été délivré à un ex chercheur de l’ULB, le Nouvelobs a titré sur le génie des belges, un roi et une reine en goguette ont été acclamés aux 4 coins du royaume, un belge a remporté avec brio l’iron man ce triathlon qui défie les limites du corps humain et palme parmi les palmes les diables rouges ont relégué la crise bien loin des préoccupations premières en se qualifiant pour la coupe du monde, ce n’était plus arrivé depuis 12 ans…
Le mot Formidable est devenu ces dernières semaines un adjectif à l’accent bien belge. Pourtant 35 ans après le décès de Jacques Brel force est de constater qu’il demeure quelques accents fort minables au plat pays. Je ne veux pas parler de Wathelet Jr et Reynders peinturlurés faisant les pitres à l’aéroport lors du départ des diables pour Zagreb je veux parler de :
-de cette austérité aveugle qui nous est livrée comme la panacée, « coupons dans les budgets en attendant le retour de la croissance, on verra après »
-de ces fermetures avec perte d’emplois à répétition
-de ce retour constant sur des acquis sociaux
-et bien sûr de ce climato-scepticisme ambiant qui fait du défi climatique un enjeu perpétuellement remis à demain
Les diables rouges, Marc Wimots ou encore François Englert aussi géniaux et enthousiasmants soient ils ne règleront pas les défis socio-économiques ou environnementaux qui se posent à nous.
Nous ne nous plaindrons pas d’une certaine pacification communautaire mais l’austérité 2.0 n’est pas un programme ambitieux pour notre pays, pour nos régions.
Les défis qui nous font face, nous devons les prendre à pleine main et se battre jour après jour afin de proposer des solutions, des réponses construites et durables.
Cette capacité, j’en suis convaincu, Ecolo l’a dans le ventre, nous n’avons pas peur du changement, nous n’avons pas peur des défis, nous sommes créatifs, nous sommes énergiques.
Nous avons pu durant ces 4 dernières années constater une schizophrénie entre le niveau fédéral et le niveau wallon. Pendant qu’au fédéral on fait du tacherisme à la sauce Di rupo, au niveau wallon et de la fédération Wallonie Bruxelles on se bat pied à pied pour sortir de la crise.
Antonio Gramsci disait la crise c’est le moment où le vieux se meurt et le jeune tarde à naître, les écologistes sont là pour aider ce jeune à naître dans de bonnes conditions. Les écologistes sont la clé d’une sortie de crise.
Aujourd’hui, à 31 ans j’ai pu apprendre ces dernières années à force d’essai erreur mais surtout de conviction, une conviction qui ne fait que se renforcer au jour le jour. Une conviction réconfortée par notre capacité à agir efficacement sur le réel pour une société plus juste et plus verte mais aussi une conviction que notre société a besoin d’écologie politique.
C’est à travers ces convictions qu’aujourd’hui je me présente à la place de 1er suppléant sur la liste chambre.
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